La croix, aujourd’hui disparue, se trouvait à proximité de la chapelle Saint-Marc, édifice religieux encore existant en 1775. La croix et la chapelle faisaient parti d’un ensemble de bâtiments qui étaient réservés aux malades de la lèpre.
Au XIIe siècle, avec l’apparition de la lèpre rapportée des croisades, des maladreries ou léproseries sont édifiées en France. Elles sont implantées hors des villages afin de préserver les habitants du risque de contagion. C’est certainement à cette époque que la léproserie de Saint-Marc à Sépeaux a vu le jour, située sur la route qui mène à Précy, près de la rivière, le Vrin, et d’une source (Saint-Marc). Les archives font malheureusement défaut concernant cet établissement.
Pourquoi croix de Saint-Marc ?
Le nom de Saint-Marc a souvent été attribué aux chapelles des léproseries ou maladreries car une procession de la paroisse s’y rendait le 25 avril à la fête de ce saint lors des rogations. Les rogations consistent en un rituel de chants religieux, prières et processions dont le but est d’attirer les bénédictions de Dieu. C’est en raison de cette dévotion ancienne que Saint-Marc a été donné pour patron à des léproseries et à des hôpitaux.
Évènements autour de la maladrerie
24 décembre 1517 ; déclaration de la maladrerie de Sépeaux par Etienne Carrogny, procureur de l’administrateur Jean Poichard.
4 décembre 1534 : autre déclaration par Pierre La croix, administrateur.
12 octobre 1663 : bail de la maladrerie à Jean Vivien, chirurgien du Roi à Paris, pour le prix de 18 livres par an.
Au XVII e siècle, le gouvernement de Louis XIV considère que la lèpre a presque entièrement disparu de France et que les revenus annuels des maladreries sont insuffisants pour que « l’hospitalité » y soit exercée. Le roi ordonne donc leur annexion auprès d’établissements plus importants, afin qu’ils gardent l’exercice réel de l’hospitalité. C’est ainsi que le 15 avril 1695 à lieu la réunion de l’hôtel de Dieu de Cézy à la maladrerie de Saint-Marc de Sépeaux.
Un arrêt du Conseil privé, rendu le 6 juin 1766, remit les habitants de Sépeaux en possession des terres dépendantes de la chapelle de Saint-Marc, pour en être le revenu employé au soulagement des pauvres (Arch. nat. S 4900).